çivi çiviyi söker (projet)

Photomontage : aménagement du buffet de la gare de Basmane

PORT IZMIR 07

1er Festival d’Art Contemporain d’Izmir, Turquie du 7 septembre au 7 octobre 2007

Commissaire général des artistes étrangers : Emmy de Martelaere

Thème : Mirage et désir

Une construction en continu qui se prépare avant l’ouverture du festival et se prolonge jusqu’à la fin Septembre.

Projet écrit suite au repérage du 04 au 11 Avril à Izmir et du 11 au 14 Avril à Istanbul.

Pendant le repérage, mon attention s’est porté sur la prolifération des constructions dans les villes turques et leurs extensions qui témoignent d’un mélange de désir de propriété et de nécessité du logement. À Izmir, toutes ces constructions de différents styles s’accommodent et finissent par recouvrir entièrement les collines avoisinantes.

Lieu : l’espace couvert de la Gare Basmane

La gare reprendra son activité en 2008. Pour l’instant aucun train, un grand hall dont la moitié est investie par des gens qui attendent le bus ou qui squattent, l’autre moitié vide reste à investir.

Le but est de construire un dispositif qui sous la forme de représentations de la ville permet d’échanger avec le public du festival, la population de la gare et de son quartier.

Approx : 500 m2

Étape 1 : La mise en place des travaux

Commencer par investir le sol du hall de la gare afin de montrer qu’il va se passer quelque chose.
+ Protéger le sol avant les travaux

Étape 2 : construire des collines

Izmir est une ville construite en bas et sur les collines autour de son « Kortezi » et de son port.

Je m’intéresse à cette topographie, je voudrais qu’on la reconnaisse.

À l’aide de cagettes en bois et de ciment, reconstituer un décor qui représente cette géographie.

Exemple de stock
Étape 3 : investir les buffets de la gare

Le buffet de la gare devient une sorte de kiosque d’images constats.
Des photos d’architectures liées à l’habitation viennent illustrer la construction : du « gecekondu » (maison construite illégalement littéralement nommée « maison construite en une nuit ») jusqu’au quartier de block moderne (immeubles construits en une année) en passant par les habitats de bord de mer et les habitats plus anciens.

C’est le centre du projet.

Photomontage

Les frigos et les présentoirs des buffets sont remplis de petites planches et de cube de bois.

Différentes sortes de bois et de tailles de planches sont présentées et stockées pour la construction : Sapin (Agaç) – Mélaminé (Sunta) – C.P (Contraplack) – Medium (Medefe)

D’autres stocks (briques, sacs de ciment, sable) sont aussi présents pour le décor.

Étape 4 : actionner la machine

Une fois le stock de bois rangé, à travers le « kiosque/buffet/infos », il est distribué gratuitement.

On construit ensemble des cubes, des parallélépipèdes et des formes simples pour venir les placer et les fixer sur les collines.

Les « épiciers » passent la journée à construire avec le public quand il est présent, ou seuls entre deux. On peut aussi discuter, regarder et comparer les images d’architectures et de matériaux…

L’œuvre est aussi une construction évolutive.

Le but est de réussir en trois semaines à recouvrir complètement les collines afin d’arriver à une représentation d’Izmir telle que je l’ai observée.

Étape Finale : La disparition

Détruire, ranger

Retourner à l’œuvre